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Femmes et féminisme


Pour moi être une femme (dans le désordre) :
L’idée d’une inégalité physique, de la violence possible des hommes. Sans être parano c’est être vigilante quand je sors seule, par exemple l’impossibilité d’aller se balader la nuit dans la ville. Sentiment de fragilité.
Différence physique, physiologique. Etre détentrice d’un grand pouvoir qui est celui de mettre au monde un enfant. Lourde responsabilité et magie absolue.
Avoir une sensibilité particulière, liée aux cycles physiologiques ? Etre superficielle par moments (dans le sens superficiel et léger de Souchon !), se maquiller, s’attacher à des détails…. Une façon de s’extraire de la réalité ou de vouloir l’embellir.

Oui lorsque je me retrouve dans les cas de figure cités, ce qui arrive quotidiennement. La dissociation ou l’association à ma féminité n’est pas systématique, je ne me réveille pas « femme » je me réveille…Je ne discute pas femme je discute. C’est difficile à expliquer mais je crois que ma féminité me constitue et n’apparaît pas cependant systématiquement. Très souvent c’est mon individualité qui transparaît.

Pour moi être féministe c’est ressentir des inégalités entre les deux sexes et vouloir que cela change, c’est sentir une oppression, des brimades…. du côté des femmes et trouver cela injuste.

Je pense que oui, que je suis féministe dans le sens ou j’ai ressenti cette inégalité, que j’ai développé un sens une acuité à détecter ces inégalités. Je réfléchis sur ces inégalités, je les constate, je les refuse, parfois elles me font bondir. Dans mon propre couple je suis vigilante à çà même si je ne veux pas mettre sur la table systématiquement le sujet. L’homme avec qui je vis n’est pas macho, il assume sa part de féminité je crois.
Parfois je ne me sens pas vraiment féministe dans le sens ou je ne suis pas du côté des femmes. Cela m’arrive not+_ lorsque je constate qu’une femme accepte des situations d’inégalité criantes. Je la trouve lâche ou faible, cela m’insupporte et je lui en veux de supporter cela. Je pense être intolérante aussi parfois vis-à-vis des femmes. Je leur en veux presque plus à elles qu’à leurs mecs de se maintenir sous le joug masculin. C’est certainement lié à ce qu’elles me renvoient alors à mes propres contradictions.
Isabelle

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